Communiqué de presse

Montréal, 10 avril 2025 – La population du Grand Montréal est fortement attachée aux collines Montérégiennes et juge qu’il est essentiel de protéger leurs milieux naturels, révèle la consultation publique menée par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans le cadre du projet de paysage humanisé des collines Montérégiennes du Grand Montréal, qui regroupent les collines d’Oka, le mont Royal, le mont Saint-Bruno, le mont Saint-Hilaire et une partie du mont Rougemont.

Le rapport de la consultation publique indique que 678 personnes ont répondu au sondage sur les collines Montérégiennes entre le 25 octobre et le 29 novembre 2024 et que 94 % d’entre elles s’y sont dites attachées ou très attachées. Dans le contexte de l’urgence climatique et face au déclin de la biodiversité dans le sud du Québec, 94 % des répondantes et répondants considèrent aussi qu’il est crucial de protéger les milieux naturels des Montérégiennes et de favoriser leur connectivité. Enfin, 75 % des personnes sondées se sont dites d’accord ou tout à fait d’accord avec l’idée que le statut de paysage humanisé est le plus adapté aux collines.

Plusieurs organismes locaux, régionaux et nationaux ont également pris part à la consultation publique, dont le Conseil régional de l’environnement de Montréal, la Fédération de l’UPA de la Montérégie, Nature-Action Québec et Les Amis de la montagne. Les 25 mémoires soumis ont permis de constater qu’une très forte majorité d’entre eux est favorable au projet de paysage humanisé pour les collines Montérégiennes, saluant notamment ses contributions à la résilience climatique, à la biodiversité et à la préservation du patrimoine naturel et culturel. Deux agglomérations (Longueuil et Montréal), trois MRC (Deux-Montagnes, La Vallée-du-Richelieu et Marguerite-D’Youville) et huit municipalités (Mont-Saint-Hilaire, Oka, Saint-Basile-le-Grand, Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Joseph-du-Lac, Sainte-Julie et Westmount) ont aussi offert leur appui au projet.

Dans ses recommandations, la commission de l’environnement et de la transition écologique de la CMM, qui a piloté la consultation publique, a pris en compte les principales préoccupations soulevées, notamment la crainte d’une surcharge administrative liée au projet de paysage humanisé et les possibles impacts sur les activités institutionnelles, agricoles et forestières. Elle propose ainsi de favoriser une gouvernance efficace, flexible et inclusive. La commission recommande aussi de reconnaître l’importance de la zone agricole et de l’aménagement forestier et d’impliquer les parties prenantes dans les travaux entourant le plan de conservation. Enfin, la commission encourage la CMM et ses partenaires à profiter du projet de paysage humanisé pour mettre en place une planification intégrée qui vise une harmonisation entre le projet, les outils d’aménagement et les différents niveaux de protection existants sur le territoire.

Alors qu’un peu plus de la moitié des personnes qui ont répondu au sondage avouaient ne pas être familières avec le statut de paysage humanisé, la commission de l’environnement et de la transition écologique souhaite profiter de la démarche collaborative qui mènera au plan de conservation pour mieux informer la population sur le projet et pour clarifier les usages qui sont compatibles avec celui-ci.

« La consultation publique sur le projet de paysage humanisé nous a permis de constater un attachement profond envers les collines Montérégiennes et les richesses naturelles, patrimoniales et culturelles inestimables qu’elles recèlent. Cet attachement se traduit par une volonté sincère et ambitieuse de protéger ces trésors pour les générations futures et la CMM est déterminée à répondre à cet appel », a déclaré le président de la commission de l’environnement et de la transition écologique de la CMM et membre du conseil de la Ville de Laval, Alexandre Warnet.

La demande de reconnaissance du paysage humanisé des collines Montérégiennes sera déposée dans les prochaines semaines au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Le ministère devra ensuite étudier le dossier et émettre un avis d’admissibilité. Un plan de conservation sera par la suite élaboré et soumis à une seconde consultation publique, avant d’être acheminé au MELCCFP. Sur approbation du plan de conservation, le statut de paysage humanisé sera octroyé pour une durée minimale de 25 ans et l’espace visé sera inscrit au Registre des aires protégées du Québec.