Inondations : la CMM met ses nouvelles cartes des secteurs les plus à risque à la disposition des municipalités
La Communauté métropolitaine de Montréal a complété la cartographie des plaines inondables des secteurs les plus à risque du Grand Montréal, c’est-à-dire les parties sud et est du lac des Deux Montagnes où sont situées 14 municipalités durement touchées par les inondations de 2017 et 2019. Bien qu’elles n’aient pas encore été officiellement approuvées et adoptées, les nouvelles cartes ont tout de même été transmises aux municipalités concernées afin de les aider à se préparer, particulièrement dans le contexte difficile de la pandémie de la COVID-19.
Précises et détaillées, incluant notamment les données sur la hauteur de submersion, ces cartes offriront aux équipes d’intervenants municipaux un portrait réaliste du comportement des cours d’eau sur leur territoire, leur permettant d’anticiper les besoins et de réagir plus efficacement en cas de crue importante. Plusieurs municipalités ont déjà commencé à utiliser les cartes réalisées l’an dernier pour planifier leurs actions et ont réussi à réduire les risques d’inondation sur leur territoire ou à en atténuer les impacts. Deux-Montagnes, où une digue temporaire a permis d’empêcher le passage des eaux à l’intérieur des terres en 2019, en est un exemple notoire.
Une crue printanière également utile à l’actualisation des cartes
Si l’actualisation des cartes est utile pour aider les municipalités à se préparer en vue de la crue printanière, l’inverse est également vrai. La CMM a en effet profité de la crue, qui a atteint son pic cette semaine, pour procéder à la prise de photos aériennes obliques des plans d’eau de différents secteurs du Grand Montréal. Ces images permettent non seulement d’obtenir un portrait de la situation actuelle – et d’intégrer les données relevées aux rapports de suivi produits par l’équipe de la CMM, mais aussi de dresser un inventaire annuel des terrains touchés. Ces informations serviront notamment à optimiser les modèles hydrauliques et à comprendre l’évolution des cours d’eau dans le cadre du travail d’actualisation des cartes.
Comme le prévoit le processus, la CMM profitera de l’occasion pour consulter les municipalités au sujet des nouvelles cartes qui leur ont été transmises, avant de les présenter au conseil en vue de leur adoption dans le cadre du Règlement de contrôle intérimaire (RCI). La cartographie des plaines inondables du fleuve Saint-Laurent sera quant à elle finalisée en juin et celle de la rivière Richelieu en décembre.
Dès lors, l’ensemble des municipalités du Grand Montréal auront en main tous les outils nécessaires pour planifier et concevoir des aménagements résilients, et contribuer de ce fait à réduire les coûts associés aux inondations pour la population du Québec. La CMM entrera ainsi dans une nouvelle ère, où prévaudra une approche de gestion des zones inondables basée sur le risque.