15 enjeux métropolitains à surmonter pour le secteur culturel
Depuis l’éclosion de la pandémie, la majorité des secteurs de l’économie du Grand Montréal ont été affectés à divers degrés, subissant soit un ralentissement soit un arrêt total ou partiel de leurs activités. Le secteur culturel, déjà vulnérable en temps normal, a été non seulement l’un des premiers touchés, mais aussi l’un des plus durement éprouvés.
Or, les activités culturelles sont étroitement liées à plusieurs objectifs du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), notamment la création de milieux de vie plus denses, diversifiés et durables. Sans oublier que la culture joue un rôle clé dans le rayonnement et l’attractivité du Grand Montréal à l’échelle régionale et internationale, de même que dans son dynamisme économique.
Dans ce contexte, la CMM a choisi d’exercer ses compétences en la matière en mettant sur pied la table métropolitaine sur la culture afin de soutenir la reprise et le développement du secteur. Cette table est présidée par Mme Chantal Deschamps, mairesse de Repentigny et membre du comité exécutif de la CMM.
Au cours des dernières semaines, le groupe de travail – formé de représentants issus tant du secteur que du monde municipal – s’est affairé à réaliser un portrait des enjeux auxquels le milieu de la culture est actuellement confronté. Au total, quinze enjeux métropolitains ont été ciblés principalement :
- Effritement des investissements dans la mise en œuvre des politiques culturelles locales et régionales.
- Perte de revenus autonomes liés à la philanthropie et aux collectes de fonds menaçant la survie d’organismes culturels.
- Méconnaissance du rôle des artistes et du secteur culturel au développement de la région métropolitaine.
- Iniquités territoriales liées à l’offre culturelle, notamment vécues par des populations marginalisées et vulnérables.
- Investissements dédiés à la protection et à la mise en valeur du patrimoine bâti dans le cadre de la relance.
- Identité territoriale inclusive à développer, mettant notamment en valeur la présence des communautés autochtones et culturelles sur le territoire métropolitain.
- Construction d’infrastructures culturelles et d’espaces publics devancée au détriment des normes d’accessibilité.
- Diminution de l’offre en pratique amateur et en loisir culturel ainsi que perte du travail et de l’expertise bénévoles.
- Transformation et relance de l’animation des espaces publics.
- Adaptation des pratiques et des projets de médiation culturelle.
- Fermeture des petits lieux de diffusion non reconnus, mais essentiels à la relève, à la vie culturelle et à la vitalité des artères commerciales.
- Diminution de l’accès à des lieux de création pour les artistes.
- Perte des expertises et de la main-d’œuvre des travailleurs et des entrepreneurs culturels.
- Perte d’une offre culturelle riche et diversifiée en raison des contraintes imposées par la distanciation sociale.
- Affaiblissement du pouvoir d’attraction des pôles culturels qui font rayonner le Grand Montréal et qui participent à l’économie métropolitaine de la culture.
Vers un plan d’action métropolitain
Dès janvier, la table reprendra ses travaux afin de proposer un plan d’action métropolitain pour aider le secteur à surmonter ces enjeux pour retrouver sa vitalité et stimuler son essor à long terme. En ce sens, la table a déjà identifié cinq axes d’intervention dans lesquels ces actions pourront s’inscrire :
- Soutenir et encourager la résilience et la relance du milieu culturel.
- Développer un aménagement culturel du territoire inclusif et accessible.
- Assurer la vitalité culturelle des milieux de vie municipaux.
- Développer des mesures de soutien pour stimuler la créativité du secteur culturel.
- Maintenir l’attractivité et la compétitivité du développement culturel de la région métropolitaine.
Restez à l’affût pour connaître la suite!