Biodiversité : La CMM demande l’inscription du monarque à la liste des espèces en péril
La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a transmis au gouvernement fédéral une résolution du comité exécutif appuyant les évaluations du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) sur la situation du monarque, et demande ainsi que le papillon soit officiellement inscrit à la liste des espèces en voie de disparition.
Cette inscription sera suivie par la mise en œuvre de mesures visant la protection et le rétablissement du monarque, notamment avec la préparation d’un programme par Environnement et Changement climatique Canada. Celui-ci décrira l’habitat essentiel de l’espèce et en inclura une cartographie complète à l’échelle du pays.
Plusieurs habitats pourraient donc être désignés au Québec, dont le « Champ des monarques », un site de reproduction du papillon localisé sur le terrain de golf de Dorval, lequel est maintenant protégé en vertu du second règlement de contrôle intérimaire de la CMM sur les secteurs présentant un potentiel de reconversion en espace vert ou en milieu naturel. Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, s’est d’ailleurs engagé à protéger cet espace au cours des derniers jours.
L’identification de sites comme habitat essentiel du monarque dans le Grand Montréal constituera un levier pour favoriser la mise en place de mesures de conservation par la CMM.
Un pollinisateur à protéger
Le monarque fait partie des pollinisateurs essentiels au Canada, contribuant notamment à la production de nombreuses cultures et à la sécurité alimentaire de façon générale.
Confronté à de graves menaces directes ou indirectes, dont la perte d’habitat, l’utilisation d’herbicides et d’insecticides, les changements climatiques et les phénomènes météorologiques violents, ce papillon a vu sa population diminuer de plus de moitié au cours des dix dernières années. Les chenilles de monarques sont particulièrement vulnérables aux destructions d’habitats, puisqu’elles se nourrissent uniquement d’asclépiade, une plante indigène très présente sur le site du « Champ des monarques ».
La population peut d’ailleurs contribuer à aider les monarques en intégrant une espèce d’asclépiades à leur jardin.
La consultation du gouvernement fédéral se poursuit jusqu’au 20 décembre 2022. Pour en savoir plus : https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/registre-public-especes-peril/avis-intention/monarque-bourdon-ouest-2022.html