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Communiqué de presse

Les élu·es de la CMM pressent la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, de bonifier son offre de financement du transport collectif afin d’aider les organismes publics de transport en commun (OPTC) du Grand Montréal à éponger le déficit résiduel et d’éviter toute réduction dans l’offre de services en 2024.

Financement du transport collectif : la CMM presse le gouvernement de présenter une deuxième offre à la hauteur des besoins

Montréal, le 31 octobre 2023 – Les élu·es de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) pressent la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, de bonifier son offre de financement du transport collectif afin d’aider les organismes publics de transport en commun (OPTC) du Grand Montréal à éponger le déficit résiduel et d’éviter toute réduction dans l’offre de services en 2024.

Considérant que les budgets des villes doivent être adoptés dans les prochains jours, les élu·es enjoignent à la ministre Guilbault de répondre à la contre-proposition qu’ils lui ont transmise le 24 octobre et de leur présenter, d’ici jeudi, une offre bonifiée pour l’année 2024. La CMM demande au gouvernement du Québec de reconnaitre que le transport collectif est une responsabilité partagée et d’y apporter une aide financière conséquente pour assumer le déficit résiduel prévu au cours des prochaines années.

Les municipalités de la CMM sont solidaires et prêtes à assumer leur part de responsabilité. Mais elles font déjà beaucoup d’efforts. Elles auront versé plus de 930 M$ pour assurer le financement de l’exploitation du transport collectif en 2023. La proposition gouvernementale ferait passer cette contribution à près de 1,3G$ en 2024, soit une hausse de 35 %. Les villes n’ont pas les moyens de faire face à une telle augmentation.

Les OPTC de la région métropolitaine ont déjà planifié et réalisé d’importants plans d’optimisation des dépenses dans la dernière année, et ne peuvent absorber le déficit résiduel de 2024 à si courte échéance. Toute réduction supplémentaire de leur budget ne correspondrait plus à des mesures d’optimisation, mais bien à des mesures de compression.

Pour les années 2025-2028, la CMM invite la ministre à reprendre les discussions afin de trouver une solution pérenne pour régler tant le déficit conjoncturel que structurel. Ces discussions devront se faire en tenant compte de la nécessité de diversifier les sources de revenus des municipalités.

Rappelons que l’offre actuelle du gouvernement permettrait de couvrir seulement 20 % déficit résiduel pour la période 2024-2028, ce qui est largement insuffisant pour répondre aux besoins et maintenir l’offre de services actuelle. Alors que le transport collectif constitue une réponse directe aux objectifs de décarbonation et de lutte aux changements climatiques du gouvernement du Québec, celui-ci doit réaffirmer son engagement à soutenir l’exploitation des sociétés de transport en commun comme il l’a déjà fait pendant de nombreuses années.

Citations

« Alors que nous sommes à la veille d’adopter nos budgets municipaux, au moment où l’achalandage remonte vers son niveau prépandémique, le gouvernement du Québec ne peut pas se désengager du financement du transport collectif. La ministre des Transports et de la Mobilité durable doit envoyer le signal clair que le transport collectif est pris au sérieux par le gouvernement du Québec. Il est minuit moins une pour assurer le financement adéquat de nos sociétés de transport qui offrent des services essentiels à nos populations et on s’attend à une offre réaliste et rapide. Les municipalités ont accepté de participer au plan d’optimisation des dépenses des sociétés de transports, qui ont déjà procédé à des réductions de dépenses importantes sans affecter le service. Le gouvernement doit répondre rapidement aux propositions qui ont été faites par les municipalités et jouer son rôle essentiel dans le financement du transport collectif.
– Valérie Plante, mairesse de Montréal et présidente de la CMM

« Nous sommes très ouverts à collaborer afin d’optimiser les dépenses des OPTC. Mais les efforts ont déjà été importants dans le contexte de la pandémie. À titre d’exemple, au sein du Réseau de transport de Longueuil (RTL), des compressions de l’ordre de 41 M$ ont eu lieu entre 2020 et 2022. L’optimisation qu’on leur demande en plus aujourd’hui est sans commune mesure avec l’ampleur du déficit. Si le gouvernement ne bonifie pas son offre, les OPTC devront inévitablement couper dans les services et ce sont nos concitoyennes et concitoyens qui en subiront les conséquences. Il y a déjà six mois que nous avons rencontré la ministre pour la première fois pour lui soumettre une proposition et à une semaine de la mise à jour économique, nous n’avons toujours pas d’offre sérieuse sur la table. Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps : la ministre doit agir rapidement. »
– Catherine Fournier, mairesse de Longueuil et vice-présidente du comité exécutif de la CMM

« Dans le contexte économique, social et environnemental actuel, il est impératif de soutenir l’offre de services en transport collectif dans la région métropolitaine. Concrètement pour les citoyens, l’objectif c’est moins de voitures sur les routes, moins de congestion, moins de temps perdu en transport, moins d’émissions de GES et des quartiers plus dynamiques. En collaboration avec le gouvernement, cette ambition doit s’accompagner d’investissements nécessaires pour favoriser l’émergence d’une région dont le développement s’appuie véritablement sur la mobilité durable. »
– Stéphane Boyer, maire de Laval et vice-président du conseil

« Dans les couronnes, l’offre de transport en commun est très faible à l’heure actuelle. Il faut la développer, mais ce n’est vraiment pas le temps de demander aux citoyens de payer plus. On veut tous du transport collectif qui va permettre d’atteindre nos objectifs de densification et, justement, atteindre aussi ceux du gouvernement pour éviter l’étalement urbain. Mais là, le gouvernement ne nous donne pas les moyens de nos ambitions collectives ».
– Lise Michaud, mairesse de Mercier et membre du comité exécutif de la CMM représentant les municipalités de la couronne Sud

« Nos citoyens et citoyennes sont confrontés à un contexte économique particulièrement difficile, marqué par la forte inflation et la hausse des taux d’intérêt. Ils ne peuvent plus à eux seuls absorber la facture du transport collectif à même la taxation foncière. À Deux-Montagnes, la proposition de la ministre ferait bondir le compte de taxes de façon importante, c’est inacceptable! Le gouvernement doit assumer une plus grande part du financement. »
– Denis Martin, maire de Deux-Montagnes et représentant les municipalités de la couronne Nord

À propos de la Communauté métropolitaine de Montréal

Créée en 2001, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) est un organisme de planification, de coordination et de financement qui regroupe 82 municipalités, soit 4,1 millions de personnes réparties sur un territoire de plus de 4 370 km2. La CMM exerce notamment des compétences dans les domaines de l’aménagement du territoire, du développement économique, du logement social, du transport en commun et de l’environnement.

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Renseignements :
Julie Brunet
Cheffe d’équipe, Communications et Affaires publiques
514 350-3445
[email protected]

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