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Les personnes en situation d’itinérance sont de plus en plus nombreuses au Québec et, plus particulièrement, sur le territoire de la CMM. Un Indicateur vital du Grand Montréal illustre qu’il y avait, en 2022, 6 474 personnes en situation d’itinérance visible dans les régions administratives du Grand Montréal.

Distinguer les types d’itinérance du Grand Montréal

Personne en situation d’itinérance

Les personnes en situation d’itinérance sont de plus en plus nombreuses au Québec et, plus particulièrement, sur le territoire de la CMM. Un Indicateur vital du Grand Montréal illustre qu’il y avait, en 2022, 6 474 personnes en situation d’itinérance visible dans les régions administratives du Grand Montréal.

La pauvreté et le manque d’accès à des logements abordables sont évoqués parmi les principaux facteurs qui participent à la croissance de ce phénomène. À cela s’ajoutent la vulnérabilité sur le plan de la santé mentale, la présence de troubles ou de déficiences, un problème de dépendance ou encore de violence familiale.

Non seulement les raisons menant à l’itinérance sont variées, mais les formes qu’elle prend aussi. On en distingue deux types : l’itinérance visible et l’itinérance cachée.

L’itinérance visible

On parle d’itinérance visible lorsqu’une personne n’a pas de domicile fixe et sécuritaire et qu’elle vit dans un lieu non conçu pour l’habitation humaine (rue, parc, abri de fortune…) ou dans une ressource temporaire (ressource d’hébergement d’urgence, refuge pour femmes victimes de violence conjugale, ressource d’hébergement de transition).

Dans les dernières années, la hausse des coûts du logement et les expulsions ont participé à l’augmentation de l’itinérance visible (MSSS, 2023). Son visage s’est donc transformé. Désormais, on retrouve dans cette situation des personnes de tous âges et d’origines variées : hommes, femmes, personnes âgées, jeunes, immigrants, familles complètes, etc.

L’itinérance cachée

L’itinérance cachée décrit, quant à elle, la situation d’une personne hébergée de façon temporaire chez quelqu’un ou dans une chambre d’hôtel/motel sans pouvoir y rester à long terme parce qu’elle n’a pas d’autre endroit où aller.

Plus difficile à chiffrer, elle passe souvent inaperçue et reste encore méconnue.  De nombreuses femmes, personnes de 50 ans et plus et personnes autochtones ou ayant une ascendance autochtone vivent une situation d’itinérance cachée (Bellot et Gadbois, 2022).

Stratégie métropolitaine en itinérance

Afin de contribuer aux efforts collectifs de lutte et de prévention de l’itinérance dans le Grand Montréal, la CMM a récemment adopté une Stratégie métropolitaine en itinérance. Cette dernière souligne la nécessité d’avoir une approche concertée à l’échelle de la région métropolitaine et d’acquérir et mettre en commun des connaissances collectives pour mieux intervenir en la matière.

Quatre actions de portée métropolitaine ont été identifiées pour contribuer à améliorer le continuum de services et de ressources en matière de prévention et de lutte à l’itinérance, soit :

  • Soutenir le développement de logements sociaux et abordables;
  • Collaborer pour accroître le filet social et améliorer le soutien aux populations vulnérables;
  • Produire et partager des connaissances en matière d’itinérance, de vulnérabilités sociales et économiques et d’accès au logement dans le Grand Montréal;
  • Contribuer au développement de milieux de vie complets et inclusifs.

La mise en œuvre de la Stratégie se fera entre autres par le biais de représentations gouvernementales et le financement de logements sociaux et abordables. La CMM diffusera également des publications sur le sujet et partagera de bonnes pratiques municipales.

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