Mieux comprendre l’eau souterraine pour mieux la protéger
La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) participera au projet d’acquisition de connaissance des eaux souterraines (PACES) qui sera mené dans le Grand Montréal afin de mieux comprendre cette précieuse ressource et de mieux la protéger.
L’eau souterraine sert, dans certaines municipalités, dont Laval, à l’irrigation du secteur maraîcher. D’autres régions s’en servent pour alimenter la population en eau potable, pour l’agriculture et pour certaines industries. Dans les milieux urbains, comme Montréal, l’eau souterraine doit aussi être prise en compte dans la planification des infrastructures, entre autres pour éviter une contamination qui pourrait atteindre le fleuve Saint-Laurent.
Le PACES du Grand Montréal, qui sera piloté par la professeure Marie Larocque, du département des sciences de la Terre et de l’atmosphère de l’UQAM, vise une partie importante du territoire de la CMM, soit l’île de Montréal, Laval, L’Île-Perrot, Boucherville, Longueuil, Saint-Lambert, Brossard, La Prairie, Saint-Philippe et Salaberry-de-Valleyfield.
Ces 10 municipalités de la CMM, auxquelles s’ajoutent Saint-Jacques-le-Mineur et Saint-Édouard, n’avaient encore jamais fait l’objet d’un PACES. La démarche, d’une durée de quatre ans, permettra donc, pour la première fois :
- D’identifier l’origine et la direction d’écoulement des eaux souterraines;
- De connaître la nature des aquifères, soit les formations de roches, de sable, d’argile et de gravier qui contiennent l’eau souterraine;
- De quantifier le bilan hydrique des eaux souterraines, de décrire la qualité des eaux et de déterminer leur vulnérabilité.
Ultimement, le PACES du Grand Montréal permettra de savoir où se trouve précisément l’eau souterraine et comment elle se renouvelle afin de déterminer si elle est exploitée de manière excessive ou si elle est vulnérable aux polluants, industriels notamment.
Financé par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), le PACES du Grand Montréal se déroulera en trois phases :
- La collecte des données existantes;
- La caractérisation du milieu sur le terrain ainsi que l’analyse et l’interprétation des résultats;
- L’élaboration d’une base de données, la création de cartes numériques et la rédaction de rapports, vulgarisé et scientifique.
Au terme du projet, qui doit s’échelonner jusqu’en juin 2028, les résultats seront accessibles sur le site Données Québec.