Communiqué de presse

Montréal, 8 mai 2025 – La plus récente note de l’Observatoire Grand Montréal de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) révèle que les mises en chantier résidentielles dans la région métropolitaine ont connu une hausse de 19 % en 2024, par rapport à 2023, pour atteindre 16 400 unités. Cela marque une reprise de la construction après deux années de repli, dans un marché dominé par les logements locatifs.

En effet, au cours des 12 dernières années, le mode locatif est devenu le principal moteur de la production résidentielle dans le Grand Montréal, passant de 12 %, en 2012, à 81 %, en 2024. Ce virage est particulièrement marqué à Laval et à Montréal, mais s’observe aussi dans les couronnes. L’Observatoire du Grand Montréal note que cela reflète les dynamiques économiques et territoriales du moment et démontre que le marché se transforme.

L’enjeu de la pénurie de logements demeure toutefois bien réel. Au cours des 25 dernières années, il se construisait en moyenne 20 200 logements par année dans le Grand Montréal, souligne l’Observatoire. Alors que l’année 2021 a établi un record avec 30 200 mises en chantier dans la région métropolitaine, un repli s’est amorcé en 2022, avec 22 300 mises en chantier enregistrées. Ce repli s’est accentué en 2023, alors qu’un peu moins de 13 800 unités ont été mises en chantier. Le rebond noté en 2024, avec 16 400 unités, est donc encourageant, mais ne suffira pas pour répondre à la demande.

Cette reprise a été menée par l’agglomération de Longueuil, qui a enregistré une forte hausse de 171 % des mises en chantier en 2024, par rapport à 2023. Laval a aussi profité d’un important rebond (+ 73 %), suivie par la couronne Sud (+ 46 %) et la couronne Nord (+ 36 %). L’agglomération montréalaise, qui continue d’être responsable de 40 % des mises en chantier dans le Grand Montréal, est le seul secteur de la CMM à afficher une baisse des mises en chantier en 2024, avec un repli de 14 % par rapport à 2023. Une remontée est toutefois à prévoir en 2025, alors que, selon les données diffusées par la Ville de Montréal, les mises en chantier y sont en hausse de 58 % dans les 3 premiers mois de l’année 2025, par rapport à 2024.

Puisqu’il s’écoule généralement près de trois ans avant que les logements mis en chantier ne soient disponibles, la reprise des mises en chantier notée en 2024 dans le Grand Montréal ne sera pas immédiatement visible sur le terrain. L’accélération de la production résidentielle demeure donc essentielle pour lutter contre la crise du logement, qui frappe la région métropolitaine, comme la majorité des grands centres urbains, depuis plusieurs années déjà.

Rappelons que la CMM estime qu’il faut construire au moins 3 000 logements sociaux et abordables par année pendant 10 ans pour répondre aux besoins des ménages du Grand Montréal. Un financement adéquat et pérenne des gouvernements du Canada et du Québec sera nécessaire pour atteindre cet objectif.